Groupe de travail ministériel « bien-être des animaux dans les cirques » : Nos associations de protection animale contraintes de partir.
23 mai 2019Montreurs d’ours : les cyber-actions du mois de juin 2019
10 juin 2019COMMUNIQUE DE PRESSE – LUNDI 27 MAI 2019
L’association de protection de la nature et de la faune sauvage, AVES France, dont le siège social est domicilié à Rouen, milite depuis sa création en 2005 contre les spectacles de montreurs d’ours et de loups, animations de plus en plus fréquentes depuis l’essor des fêtes médiévales dans notre pays.
Beaucoup d’associations militent pour l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques, mais AVES France a décidé de se positionner sur cette activité particulière, qui peut sembler marginale puisqu’il n’y a que peu de dresseurs d’ours et de loups en France, mais qu’il est urgent d’interdire. Près de 100.000 signataires soutiennent la pétition lancée l’été dernier par l’association : https://www.mesopinions.com/petition/animaux/montreurs-loups-mettons-terme-exploitation-animaux/44785
Réglementés par l’arrêté du 18 mars 2011, les spectacles de montreurs d’ours bénéficient d’une exception qui permet aux dresseurs de déroger aux exigences minimales relatives à l’hébergement des ours lors des spectacles, les dispositions ne s’appliquant pas lorsque l’animal est en itinérance moins de quatre jours. On peut ainsi voir des ours passer jusqu’à 4 jours dans des vans ou des camionnettes. L’ours le plus sollicité a passé + de 17.000 Km sur les routes en 2018.
AVES France dénonce également les manquements à la sécurité du public. Certains dresseurs proposent des déambulations d’ours et de loups dans le public, sans aucune mesure de protection autre qu’une laisse pour tenir les animaux. Certains invitent le public à venir caresser les animaux ou à se faire prendre en photo avec eux. Un dresseur demande également à son ours de récupérer une friandise dans la bouche d’un spectateur. Les ours ont une vitesse de réaction extrêmement rapide et leurs griffes peuvent provoquer des blessures létales.
En ce qui concerne les loups, l’espèce n’est pas présente dans l’arrêté du 18 mars 2011. Il n’y a donc aucune exigence minimale relative à leur hébergement lors des spectacles ni aucune règle pour garantir la sécurité du public.
Le lobbying politique pour en finir avec cette pratique
Depuis 2018, AVES France a initié une campagne de lobbying afin d’alerter les élus sur le sort de ces animaux et a participé à un colloque à l’assemblée nationale pour demander l’interdiction de ces spectacles.
Plus récemment, AVES France a contacté les 925 députés et sénateurs afin de leur demander de s’opposer à ces pratiques. Plusieurs députés ont déposé des questions écrites au gouvernement (Hubert Wulfranc, Claire O’Petit, Bastien Lachaud, Alain Bruneel, Corinne Vignon) et un groupe de députés, mené par Bérengère Poletti, a déposé le 22 mai 2019 une proposition de projet de loi visant à l’interdiction de tout spectacle itinérant ou fixe ayant recours à des ours ou des loups, signée par Eric Straumann, Véronique Louwagie, Eric Diard, Didier Quentin, David Lorion, Robin Reda, Valérie Boyer et Valérie Beauvais.
Parallèlement, AVES France participe aux réunions sur le bien-être animal mises en place par François de Rugy, ministre de la transition écologique et solidaire dans le groupe cirque et spectacles itinérants. L’association y demande l’interdiction de ces spectacles. A l’issu des travaux des différents groupes de travail, en septembre, le ministre annoncera 20 mesures pour l’amélioration du bien-être animal.
Contact presse : https://www.aves.asso.fr/contact/