AVES FRANCE ET LES OURS, UNE LONGUE HISTOIRE…
Notre association participe à la sensibilisation du grand public sur les ours, organise des évènements originaux comme la Journée mondiale pour sauver les ours, créée du matériel pédagogique et anime des expositions et des conférences. Parallèlement, elle collecte des fonds pour soutenir ses partenaires qui oeuvrent sur le terrain dans le monde entier, grâce à vos dons ou vos achats sur la boutique Bearz.org. AVES France est également membre d’IBA (International Association for Bear Research & Management).
Sensibilisation et éducation
AVES France croit en la communication positive. Nous avons créé du matériel pédagogique afin de pouvoir sensibiliser le grand public par des jeux, des visuels attractifs et des expositions adaptées au public. AVES France possède des silhouettes d’ours grandeur nature, une carte de répartition des ours de 2×2 mètres, plusieurs expositions sur les ours, un jeu de l’oie géant sur les ursidés, une mascotte d’ours brun et un costume d’ours polaire… Nous avons organisé pour la première fois en France, en février 2017, la Journée mondiale pour sauver les ours, un évènement qui a eu du succès et qui est donc récurrent. Nous intervenons à la demande dans les écoles, lycées, bibliothèques… selon nos disponibilités.
AVES France lutte aussi contre les spectacles de montreurs d’ours. + d’infos ici : https://www.aves.asso.fr/montreurs-dours-et-zoos/
L’ours dans les Pyrénées
Il nous a fallu du temps, mais nous avons beaucoup évolué sur ce dossier. Alors qu’à l’époque nous souhaitions imposer des réintroductions, et avons même contribué à une plainte contre l’Etat français pour défaut de protection des ours dans les Pyrénées, nous pensons aujourd’hui que l’avenir est à la concertation. Il faut renouer le dialogue et répondre aux préoccupations de chacun. Mes années de vie en Roumanie m’ont prouvé que la cohabitation entre l’élevage et les grands prédateurs était possible, mais aussi que rien ne peut se faire sans échange et respect. Aussi, AVES France a participé au financement d’un projet ambitieux basé sur l’échange et le dialogue, porté par Innovanature et le Parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises. Le but ? Enterrer la hache de guerre, pas seulement pour l’ours, mais pour toute la biodiversité pyrénéenne. AVES France a également financé des conférences pour les scolaires, des sorties et du matériel d’observation pour mieux connaître l’ours dans les Pyrénées.
+ d’infos : Ours des Pyrénées
L’ours polaire
Le cas de l’ours polaire est particulièrement inquiétant, puisque les menaces qui pèsent sur cette espèce sont liées à la pollution et au réchauffement global. Il est particulièrement difficile d’agir pour l’ours polaire. Pour être efficaces, il faut des mesures ambitieuses pour lutter contre la pollution et nous savons que certains pays ne joueront jamais le jeu, malgré les annonces faites lors de la COP21. Mais pas besoin d’aller jusqu’en Arctique pour constater les dégâts, il suffit d’observer le nombre d’épisodes de plus en plus fréquents d’alertes à la pollution aux particules fines. Chacun à son niveau peu agir en adoptant des éco-gestes… mais il faudra une prise de conscience mondiale pour assurer un avenir aux ours polaires. AVES France tente de sensibiliser le grand public par ses expositions, des conférences et son spectacle Papouk le Pizzly, un ours polaire pas comme les autres. Nous contribuons également au fond mondial pour les ours d’IBA.
L’ours noir d’Amérique
Si l’ours noir se porte bien, il faut se rappeler que l’espèce est chassée. Il convient de rester vigilants sur le braconnage et les divers trafics, mais aussi de militer pour que la chasse soit évitée lorsque les femelles sont suitées et que certaines techniques cruelles soient enfin abandonnées.
L’ours à lunettes (andean bear)
Depuis de nombreuses années, nous soutenons le travail de l’Andean Bear Foundation, que nous avons eu la chance de rencontrer en janvier 2016. Si au départ cette ONG avait une approche animaliste, cherchant à sauver des oursons orphelins en les recueillant et en les réadaptant à la vie sauvage, leur philosophie a évolué avec le temps. Andean Bear Foundation a désormais une approche qu’on peut qualifier d’environnementaliste. L’ours n’est plus leur seul pôle d’intérêt, mais c’est l’animal dans son milieu naturel qui les intéresse. Ils travaillent désormais avec la population locale pour éviter le braconnage et lui expliquer l’importance de cohabiter avec la faune sauvage. Armando a étudié le comportement des ours et des tapirs des montagnes et fait des découvertes rares, allant à l’encontre de tout ce qu’on croyait savoir sur ce petit ours masqué. Parallèlement, il étudie leurs déplacements et propose des solutions au gouvernement, comme la mise en place de panneaux routiers, puisque les ours traversent fréquemment la route qui relie Quito à l’Amazoonie, via Papallacta.
L’ours malais
L’ours malais ou ours des cocotiers est particulièrement menacé par la déforestation massive liée à la production d’huile de palme et de soja (le soja qui nourrit l’élevage). La perte d’habitat est dramatique et met en danger cette espèce. AVES France soutient le travail du Sun Bear Conservation Center, mais aussi celui de Patrick Rouxel (Aider les ours), qui s’est installé sur place pour offrir une meilleure vie aux dizaines d’ours malais captifs dans le pays. Il est urgent de limiter notre consommation d’huile de palme, ou mieux de la bannir de notre alimentation, car cela nous rend complices de la disparition de plusieurs espèces animales et de la destruction massive de forêts. Refuser l’huile de palme est un geste citoyen à la portée de tous… il suffit d’un minimum de volonté.
L’ours lippu
Les ours lippu ont longtemps été dressés par des montreurs d’ours qui les faisaient danser au bout d’une corde. Cette pratique, illégale en Inde depuis 1972 a perduré de nombreuses années mais est aujourd’hui marginale. Ces ours ont été également utilisés dans des combats contre des chiens. La menace la plus sérieuse qui pèse sur cette espèce est la perte de territoire, puisque 90 à 95% des ours lippu vivent en Inde et que le pays voit sa population humaine exploser, ce qui créée évidemment des problèmes d’espace et donc de cohabitation avec la faune sauvage. Ce souci démographique a d’autres répercutions sur les ours, puisque la demande de bois de construction conduit à la déforestation, tout comme le besoin de plus en plus important de terres agricoles. Il est important de réserver des territoires protégés pour les ours, sans quoi leur nombre pourrait décliner rapidement dans les prochaines décennies.
L’ours à collier
L’ours à collier est victime du trafic de la bile, la pharmacopée traditionnelle chinoise lui prêtant de nombreuses propriétés. Si des récentes études tentent à prouver que l’acide ursodésoxycholique (et notamment sa version de synthèse) pourrait avoir des effets positifs sur la dégénérescence rétinienne (Boatright et al . , 2006), la protection contre le diabète de type I (Engin et al. , 2013 ) et certaines maladies neurodégénératives (Vang et al. , 2014), on pense que la version contenue dans la bile d’ours contiendrait principalement du pus et divers toxiques, son extraction n’étant souvent pas réalisée dans des conditions d’hygiène acceptable. Pour rappel, les ours sont enfermés dans des cages (en métal ou en bambous) dans des fermes à bile, avec un cathéter placé dans leur abdomen pour récolter le précieux liquide. Cette méthode barbare provoque aux ours des souffrances qui peuvent durer des années. Il semble impensable qu’on puisse continuer de nos jours à prélever de la bile d’ours alors que la molécule peut-être produite, proprement et sans provoquer de souffrances, en laboratoire. L’ours à collier est également victime de braconnage et de la perte de son habitat. AVES France soutient le travail formidable d’Animals Asia qui lutte contre les fermes à ours en Asie.
Le panda géant
Le panda géant est une espèce d’ours très vulnérable car le nombre d’individus dans le milieu naturel est très bas. Le panda est une espèce présente seulement en Chine, dans les forêts de plus de 1500 mètres d’altitude et son régime est très spécifique puisqu’il se nourrit presqu’exclusivement de bambous. Le gouvernement chinois fait de gros efforts pour la conservation de l’espèce et notamment en étudiant la reproduction de cet animal solitaire et réservé. Le taux de reproduction est très bas, ce qui explique la difficulté à maintenir l’espèce. Cependant, les dernières études sont encourageantes et montrent que la population de pandas augmente lentement. Il faut poursuivre ces efforts et veiller particulièrement à la conservation de l’habitat du panda géant, et notamment en créant des corridors écologiques pour que les pandas vivant en milieu naturel trouvent toujours du bambou pour se nourrir.