
Frédéric Chesneau et l’ours Valentin ce week-end à Moulins-Engilbert.
3 août 2018
L’ours Valentin sera aux médiévales de Tonnerre les 8 et 9 septembre 2018
16 août 2018Vous êtes encore nombreux à penser que la profession de montreur d’ours n’existe plus en France, qu’elle appartient au folklore et qu’elle est interdite depuis de nombreuses années. Pourtant, il n’en est rien.
Il y a encore plusieurs montreurs d’ours en France, comme en témoignent les programmes des fêtes médiévales. Le spectacle a peu évolué depuis cette période : ils montrent un animal devant un public souvent peu informé sur les besoins naturels de ces animaux sauvages.
Chaque montreur d’ours a sa spécificité.
Il y a différents types de spectacles, mais tous se revendiquent « animations pédagogiques ».
Le montreur d’ours le plus demandé actuellement en France base son discours sur le fait que son ours est mieux en captivité qu’il ne le serait dans la nature. Il explique au public que son ours bénéficie d’une baignoire et d’une remorque climatisée dans laquelle il est enfermé chaque week-end durant la saison, pendant que les pauvres ours sauvages (et libres) souffrent de la canicule et n’ont rien à manger. Ce discours n’est pas pédagogique, mais trompeur et nocif. Rappelons qu’en 5 mois, l’ours Valentin aura parcouru plus de 14.000 kilomètres.
Le reste de sa prestation est un règlement de compte en règle avec ses contradicteurs, pendant lequel il justifie au public son activité. Tout le monde y passe : les associations « extrémistes », Brigitte Bardot, François Hollande, Emmanuel Macron, Pénélope Fillon, les agents du ministère de la transition écologique et solidaire et des DDPP. Même son public reçoit des réflexion sur grinçantes sous couvert de l’humour, n’hésitant pas à hurler contre un enfant qui pleure, un autre intervenant qui fait trop de bruit, ou à se moquer d’une personne âgée…
Les autres montreurs d’ours ne sont pas mieux. Si leurs animaux sont moins souvent sollicités, les tours qu’ils doivent pratiquer sont encore plus contraignants. L’ours Micha, handicapé, doit monter sur un ballon, l’ourse Kilian et l’ours Lutchak doivent faire du toboggan… Mais quelque soit la difficulté des tours demandés, il faut garder à l’esprit que le simple fait que l’ours ne s’enfuit pas en sortant de sa cage, c’est déjà un acte qui va à l’encontre de sa nature et donc un acte de dressage.
Quand la France sortira-t-elle du Moyen-Age ?
Avec d’autres associations, et notamment au sein du collectif CAP Politique, AVES France tente de faire modifier la législation, afin d’obtenir l’interdiction de ces spectacles d’un autre âge.
La première piste serait d’obtenir du ministère de la transition écologique et solidaire une modification de l’arrêté du 18 mars 2011, qui permet aux dresseurs de garder leurs ours jusqu’à 4 jours dans une remorque, un van ou une camionnette.
La piste préférable serait de travailler avec des députés à un projet de loi contre l’exploitation de tous les animaux sauvages, dans les cirques, les fêtes médiévales, les zoos etc. Nous y travaillons d’arrache-pied. Vous pouvez compter sur nous !
Pour soutenir AVES France, vous pouvez adhérer, faire un don, acheter un article solidaire dans notre boutique Bearz ou un bracelet Bêtes à porter Ours chez Nature et Découvertes… et aussi adopter le moteur de recherche Lilo et soutenir gratuitement notre campagne contre les montreurs d’ours.
Signez également nos pétitions ici : https://www.aves.asso.fr/actions-petitions/