Thônes contre les cirques avec animaux, mais pour les montreurs d’ours ?
30 juillet 2019Le Président d’AVES France entendu par la police suite à une plainte du montreur d’ours Frédéric Chesneau
6 août 2019Après le désastreux plan loup 2018 – 2023, le ministère de la sixième extinction de masse, ne prenant toujours pas la pleine mesure de l’urgence écologique, que ce soit pour le climat pour pour la biodiversité, a donc décidé, avec la bénédiction du gouvernement actuel, de poursuivre tranquillement sa marche funèbre, ignorant aussi bien l’avis des scientifiques que celui des citoyens qui se sont exprimés lors de la dernière consultation publique. Il est vrai qu’il est plus confortable de céder aux lobbies de la chasse et du monde agricole, et moins fatiguant, que d’avoir le courage de prendre des mesures fortes et radicales pour enrayer le désastre.
Ce nouvel arrêté permettra donc le massacre d’une centaine de loups, qui ont le tort, outre de manger quelques moutons, de ne pas savoir se tenir hors des Zones Non Protégeables, et de s’obstiner à occuper des territoires en zones zéro ! Pour les punir de cette outrecuidance, l’arrêté stipule que « Une fois atteint le plafond, l’utilisation de dispositifs de repérage utilisant la technologie d’amplification de lumière ou la détection thermique sera réservée au cercle 0 et les zones difficilement protégeables ».
On imagine sans peine qu’après la brigade loup, la technologie la plus moderne sera utilisée dans le but d’éradiquer plus ou moins complètement une espèce « strictement protégée », comme le rappelle les contributeurs de l’arrêté dans un accès d’humour noir…
Donc, plus sérieusement, si nous résumons la politique du gouvernement dans le dossier loup, on constate qu’il n’y a aucune volonté de promouvoir la cohabitation entre loups et éleveurs. La priorité est donnée aux tirs, donc à une réduction de l’espèce, et le financement nécessaire à la mise en place de moyens d’éradication et celui qui manquera indéniablement pour améliorer les moyens de protection existants et innover dans la recherche. Avec les années, il a été clairement démontré que les tirs sur les loups n’avaient pas d’effets bénéfiques sur la protection des troupeaux, aussi nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement s’entête à répéter les mêmes erreurs au mépris des avis éclairés de nombreux scientifiques et divers organismes.
Au final, quelles solutions s’offrent aux amis des loups pour faire entendre leurs voix ? Pour le monde associatif, des recours juridiques sont déposés ou en cours d’examen, à plusieurs niveaux. Chez AVES France, nous sommes convaincus que la cohabitation est possible, même si elle nécessite des moyens. Le gouvernement doit financer ces méthodes de protection des troupeaux en zone de présence du loup, et contraindre les éleveurs à les mettre en place. Chaque exploitation subissant une attaque doit pouvoir bénéficier d’une expertise pour mettre en place les moyens de protection les plus adaptés, et d’un suivi pour s’assurer de son efficacité. Il n’est plus tolérable de devoir choisir entre le loup (animal sauvage protégé) et l’élevage d’animaux domestiques. Pour AVES France, il faut mettre un terme à cette politique d’abattage massif de loups, sans quoi les citoyens devront arrêter de consommer de la viande et des produits laitiers des régions concernées, seule arme dont ils pourront disposer pour faire entendre leur opposition à l’abattage de loups. Les consomm’acteurs peuvent devenir un rempart efficace contre ce massacre organisé par l’Etat. Nous ne parlons pas de privilégier l’élevage intensif, non, au contraire. Nous évoquons la possibilité de préserver à la fois les écosystèmes, mis à mal par les troupeaux d’animaux domestiques non gardés dans les milieux fragiles, mais aussi le monde animal, que ce soit les moutons, les vaches ou autres candidats à l’enfer des abattoirs, ou les loups, prédateurs naturels et garants d’un équilibre de la faune sauvage.