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20 juillet 2019Depuis son retour en Lorraine, le Loup dit de la plaine, spontaneÃÅment installeÃÅ dans la plaine lorraine aux frontieÃÄres des Vosges, de la Meurthe-et-Moselle et de la Meuse ne semble pas eÃÇtre bienvenu dans notre reÃÅgion. La presse reÃÅgionale se fait l’eÃÅcho des attaques aux troupeaux de moutons et des difficulteÃÅs des eÃÅleveurs aÃÄ survivre face aÃÄ cette menace. Les pouvoirs publics et les meÃÅdias preÃÅsentent ce loup comme « anormal », du fait de ses attaques et des deÃÅgaÃÇts qu’il commet.
Pourtant, aÃÄ notre connaissance, aucune eÃÅtude scientifique n’a eÃÅteÃÅ meneÃÅe pour comprendre le comportement preÃÅdateur de cet animal et en limiter les effets. Ce loup eÃÅvolue dans un contexte particulier (milieu de plaine, grandes foreÃÇts giboyeuses, divers deÃÅrangements de la faune, …), et fait face aÃÄ multitude de troupeaux de moutons, allant d’une dizaine de teÃÇtes aÃÄ plusieurs centaines. Ces caracteÃÅristiques ne se rencontrent pas dans d’autres secteurs habiteÃÅs par les loups en France.
En Lorraine, la pratique d’un eÃÅlevage ovin extensif participe aÃÄ l’ouverture des paysages et donc aÃÄ l’expression d’une biodiversiteÃÅ particulieÃÄrement riche. L’objectif est donc bien de permettre la coexistence du preÃÅdateur et de l’eÃÅlevage ovin dans notre reÃÅgion. Toutefois, de nombreuses observations montrent que l’usage de cloÃÇtures et de pratiques d’eÃÅlevage adapteÃÅes, empeÃÇchent ou reÃÅduisent de facÃßon drastique les attaques (et aÃÄ l’inverse que les attaques se produisent sur des troupeaux mal proteÃÅgeÃÅs).
Le Loup, est une espeÃÄce proteÃÅgeÃÅe par la Convention de Berne (1979) et par la directive europeÃÅenne relative aÃÄ la conservation des habitats naturels (1992). Ces deux textes interdisent toute forme de « mise aÃÄ mort intentionnelle » du Loup. NeÃÅanmoins, la reÃÅglementation preÃÅvoit la possibiliteÃÅ de deÃÅroger dans le cadre de la preÃÅvention de dommages importants au beÃÅtail, si et seulement s’il n’existe pas d’autre(s) solution(s) satisfaisante(s), et que la deÃÅrogation ne nuit pas aÃÄ la survie de la population concerneÃÅe. Des solutions sont preÃÅsenteÃÅes au sein du Plan National d’Actions 2018-2023, notamment la mise en place de mesures de protection par les eÃÅleveurs. Ces mesures conditionnent notamment les aides de l’EÃÅtat et les autorisations de tirs si des attaques se produisent en deÃÅpit des protections.
Pourtant, l’EÃÅtat preÃÅpare un arreÃÇteÃÅ permettant le tir d’eÃÅlimination de ce loup, en deÃÅpit du travail conduit sur le terrain par des eÃÅleveurs et par des associations de protection de la nature pour permettre une cohabitation pacifique du loup et de l’eÃÅlevage ovin.
Le retour du Loup est le symbole de la restauration de la biodiversiteÃÅ dans notre reÃÅgion. Pour les associations signataires, il n’est pas question de laisser deÃÅtruire cet animal. Ces associations appellent donc tous les deÃÅfenseurs de la biodiversiteÃÅ aÃÄ les rejoindre pour s’opposer aÃÄ cette destruction. Les personnes qui partagent ces vues et souhaitent que l’histoire du loup et de l’eÃÅlevage continue aÃÄ s’eÃÅcrire, sont inviteÃÅes aÃÄ rejoindre les associations signataires ou aÃÄ participer aux actions qui sont lanceÃÅes sur les sites web et les reÃÅseaux sociaux.