Liberté pour les ours : demain, une France sans montreur d’ours ?
20 août 2019MONTREUR D’OURS : le maire de Virecourt ne fait pas la différence entre un animal sauvage et domestique. Pire, il cautionne le dressage et ses contraintes !
6 septembre 2019Vous êtes nombreux à nous avoir demandé d’agir contre les démonstrations de rapaces, extrêmement fréquentes en France dans les fêtes médiévales (pour leur version itinérante), mais également dans des établissements fixes (La Volerie des Aigles, Les Aigles du Léman, Les Aigles des Remparts…). AVES France vous invite à visionner la vidéo de RAO – Reporters for Animals Only et à vous forger un avis sur ces spectacles.
En Belgique, de nombreuses associations dénoncent l’exploitation commerciale des rapaces sous des prétextes pédagogiques, à l’instar de nos actions contre les spectacles de montreurs d’ours et de loups en France. Sur le principe, AVES France est évidemment opposée à l’exploitation des rapaces, mais nous aimerions recruter un ou plusieurs bénévoles ayant une bonne connaissance des rapaces pour se charger de ce dossier. Si vous souhaitez vous engager avec nous, remplissez le formulaire pour les bénévoles.
« Jadis, la fauconnerie était l’art de dresser des oiseaux de proie afin d’attraper du gibier. Aujourd’hui adaptée à notre époque, cette maîtrise ancestrale classée par l’UNESCO est essentiellement utilisée afin d’effaroucher des oiseaux qui, en sur nombre, occasionnent des nuisances. Cependant, certains faussaires n’ont pas hésité à détourner ce savoir-faire et exploitent désormais les rapaces au travers d’activités purement lucratives et récréatives. Tel est le cas des spectacles qui exhibent ces oiseaux sauvages lors de marchés médiévaux, de journées portes ouvertes dans les écoles ou encore lors de cérémonies de mariage. » peut-on lire sur le site de la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux.
Pourquoi les associations recommandent-elles d’interdire les démonstrations d’oiseaux de proie, et en particulier l’exhibition des rapaces nocturnes, dans les spectacles itinérants ou fixes ?
Les démonstrations de rapaces sont abusivement qualifiées de « spectacle de fauconnerie ». Il faut pourtant bien distinguer la fauconnerie de ces exhibitions de rapaces en tant qu’activité lucrative et purement récréative.
- conditions de détention : les animaux utilisés pour ces spectacles sont enfermés de longues heures dans des cages minuscules pour le transport (représentations itinérantes). Ils sont maintenus attachés ou encagés entre les représentations, et exhibés devant un public bruyant et pas toujours respectueux.
- source de stress : la proximité de avec le public est une source de stress importante. Certains dresseurs permettent même au public de caresser les oiseaux, ou paradent au milieu de la foule. Les rapaces nocturnes sont exhibés toute la journée et subissent un bouleversement de leur rythme biologique et le stress de l’exposition à la lumière du jour.
- certains dresseurs privent les oiseaux de nourriture afin de motiver leur retour lors des spectacles d’envol. Parfois, un chaperon est posé sur la tête de l’oiseau, couvrant ses yeux afin de le maintenir calme.
- des spectacles pédagogiques ? Les rapaces captifs utilisés dans les activités récréatives ne présentent pas un comportement naturel. L’exploitation de ces animaux sauvages donne une perception erronée au public qui méconnaît la nature des rapaces et leurs besoins, qu’ils comparent à ceux des animaux domestiques. La captivité ne peut répondre aux besoins de ces oiseaux dont l’horizon se limite souvent à la vue des barreaux de leurs cages.
- menace sur la conservation d’espèces. Certaines associations, comme Natagora, considèrent que « l’engouement des démonstrateurs et des particuliers pour les rapaces peut dans certains cas inciter à leur capture en pleine nature et générer un trafic illégal compromettant la conservation de certaines espèces. »
- risque écologique. Natagora affirme également que « les envols itinérants d’oiseaux de proies, parfois exotiques, sont susceptibles d’effrayer et de perturber les oiseaux alentours ainsi que le reste de la faune locale. Ce risque étant décuplé lors de l’évasion de ces rapaces. »
De nombreuses associations ou groupes locaux, comme la LPO, proposent des sorties sur le terrain ou des activités de sensibilisation qui permettent de découvrir les oiseaux dans leur environnement naturel.