Cyber-action contre l’exploitation de l’ours Valentin aux Nocturnes de Ferrières-en-Gâtinais (20 et 27 juillet – 3 et 10 août 2019)
24 juin 2019Sortie du livre Papouk le Pizzly, un ours polaire pas comme les autres.
1 juillet 2019Jeudi 27 juin 2019, AVES France a participé à la dernière réunion du groupe de travail sur les cirques et les spectacles itinérants ayant recours à des animaux sauvages, dans le cadre de la mission ministérielle sur le bien-être animal lancée en avril par François de Rugy.
La majorité des associations avaient décidé de ne pas participer à la troisième réunion pour dénoncer des problèmes de représentation au sein du groupe de travail, mais également par crainte que nos revendications ne soient pas fidèlement rapportées au ministre, n’ayant pas le temps nécessaire lors des réunions pour exposer nos propositions et solutions.
Après avoir été reçus pour mettre au clair cette situation, rassurés par la possibilité d’envoyer nos rapports au ministère et de présenter nos travaux lors des deux dernières sessions, nous avons réunis nos informations afin de pouvoir remettre un rapport de synthèse commun au ministre, fruit du travail des associations et fondations participant au groupe de travail « cirques et spectacles itinérants », co-signé par 11 structures sur 12 (SPA, Fondation Droit Animal, Fondation Brigitte Bardot, 30 millions d’amis, AVES France, CACH, Code Animal, CAP, Paris Animaux Zoopolis, One Voice et FAA).
La réunion de restitution des travaux des 4 groupes de travail (zoos, fourrure, delphinariums, cirques et spectacles itinérants) aura lieu le mercredi 3 juillet en présence du ministre de la transition écologique et solidaire.
Nous portons les attentes de nos concitoyens, de plus en plus sensibles au bien-être animal.
A plusieurs reprises, nous avons dénoncé l’absence d’élus ayant pris des voeux contre l’installation de cirques avec animaux ou subissant les installations de cirques avec animaux sans autorisation dans notre groupe de travail. Nous avons également déploré les prises de position des deux vétérinaires présentes, représentant l’ordre des vétérinaires, et qui ne se sont pas opposées à la présence des animaux sauvages dans les cirques, considérant que certains cirques sont en capacité de répondre aux besoins des animaux. Ceci va à l’encontre de la position de la FVE, signée pourtant par l’ordre en 2015. Pour rappel, la FVE recommande « à toutes les autorités compétentes européennes et nationales d’interdire l’utilisation de mammifères sauvages dans les cirques itinérants dans toute l’Europe, compte tenu de l’impossibilité absolue de répondre de façon adéquate à leurs besoins physiologiques, mentaux et sociaux. » Pire, les vétérinaires présentes ont qualifié les positions des vétérinaires opposés à la présence d’animaux sauvages dans les cirques de « convictions personnelles ».
Dans leurs propositions pour améliorer le bien-être des animaux dans les cirques, l’accueil temporaire des femelles gestantes et des animaux malades, pour être rendus aux cirques une fois aptes et le placement des animaux âgés dans une structure d’accueil mutualisée… Florence Ollivet-Courtois étant la vétérinaire du zoo-refuge La tanière, qui a pour vocation d’accueillir les animaux des cirques, ces propositions sont gênantes. Est-ce la raison du refus de l’ordre des vétérinaires de se positionner sur une interdiction des spectacles avec animaux sauvages ?
Nos revendications :
Dès qu’il sera finalisé, nous publierons le rapport de synthèse commun pour le groupe de travail bien-être animal – animaux de cirque & spectacles itinérants.
Voici un résumé des demandes de notre groupe :
- Toute forme de dressage / d’éducation ou d’apprentissage de performance ou de comportement quel qu’il soit envers des animaux d’espèces sauvages est interdit.
- Non remplacement des animaux.
- Interdiction de l’utilisation de l’ankus, d’aiguillons électriques, de fourches, ou de tout moyen punitif ou coercitif.
- Interdiction de la reproduction des animaux.
- Soutien de l’Etat à la création de structures d’accueil des animaux.
- Interdiction de toute forme de prestation utilisant des animaux sauvages à des fins de divertissements en cercle public ou privé et des zoos ambulants.
- La détention d’ours et de loups par des « montreurs » doit être interdite immédiatement.
- Arrêt des subventions aux cirques présentant des animaux.
- Recensement de tous les animaux dans le système d’identification IFAP.
Au vu de l’impossibilité de réaliser tous les contrôles nécessaires et de faire appliquer efficacement la loi, il semble impossible d’envisager des mesures complémentaires et correctives. Sans garantie pour la sécurité du public et le bien-être animal, seul le scénario d’interdiction de la présence des animaux sauvages dans les cirques peut s’avérer une solution acceptable aux problèmes susmentionnés.
Moi aussi ! Je veux une loi pour les animaux.
Députés, personnalités et associations s’engagent !
Samedi 29 juin 2019, une tribune vidéo réunissant des élus, des personnalités et des associations a été publiée afin d’exiger une loi pour interdire les animaux dans les spectacles de cirque. Je veux une loi pour les animaux incite les citoyens à se faire entendre auprès du ministre (voir vidéo ci-dessous). Vous pouvez également signer cette pétition.
AVES France a pris position pour les ours et les loups
Chez AVES France, nous soutenons les positions défendues par les associations et fondations qui ont une expertise sur les cirques. Cependant, nous nous sommes spécialisés sur la captivité des ours et des loups et leurs spécificités. Notre participation au groupe de travail a permis de défendre ces revendications pour l’interdiction immédiate des spectacles des montreurs d’ours et de loups, mais aussi des expositions itinérantes d’animaux sauvages et de leur utilisation dans l’évènementiel et les évènements publics ou privés. Même si ces activités paraissent secondaire, il était important qu’elles soient traitées dans cette mission ministérielle.
Nous avons remis un rapport à ce sujet au ministère et nos propositions ont été complétées et validées par 11 structures sur les 12 participant à la mission ministérielle. La représentante du groupe facebook « Les pisteurs » n’a pas souhaité validé nos travaux.
Pour les ours, nous avons des solutions !
S’il paraît aujourd’hui difficile de placer tous les animaux des cirques dans des refuges, puisque nous n’en connaissons pas le nombre exact (et le ministère non plus !), c’est différent pour les ours. AVES France a remis aux services du ministère de la transition écologique et solidaire un courrier officiel de l’association Four Paws, qui gère plusieurs refuges pour les ours. L’association Four Paws s’est engagée à accueillir chaque ours, une fois l’interdiction des spectacles prononcée.
- Les ours doivent être remis volontairement par leurs propriétaires ou confisqués sur la base de la législation en vigueur (interdisant tout au plus la détention, l’entraînement et l’exposition publique d’ours à des fins de divertissement en France).
- Aucune compensation financière ne sera versée au propriétaire de l’ours.
- En vertu de la législation actuelle, il est important de garantir l’impossibilité pour le propriétaire d’acquérir ou de garder de nouveaux ours.
- Après en avoir été informé, QUATRE PATTES doit disposer d’un certain délai pour préparer le transfert et la prise en charge des ours.
Cet engagement est capital et devrait permettre à François de Rugy de se prononcer en faveur de l’interdiction de ces spectacles. Vous pouvez continuer à signer notre pétition pour encourager François de Rugy à prendre cette décision : https://www.mesopinions.com/petition/animaux/montreurs-loups-mettons-terme-exploitation-animaux/44785
Pas d’ours polaires dans les zoos, ni de spectacles !
Dans le groupe zoo, AVES France a demandé l’interdiction de détention d’ours polaires en France, ainsi que de toute autre espèce qui ne pourra jamais faire l’objet d’une réintroduction dans son milieu naturel en raison de son inaptitude à se réadapter à la vie sauvage, afin que les zoos se concentrent sur leur mission de conservation. Nous demandons également que soient interdits tous les spectacles de dressage d’animaux sauvages dans les parcs zoologiques ainsi que toutes les animations qui mettent en contact direct le public avec les animaux.
Vous aussi, vous pouvez agir !
Le ministre prendra ses mesures pour le bien-être des animaux sauvages captifs à la rentrée. Vous pouvez donc, tout l’été, lui envoyer vos messages pour l’encourager à prendre des mesures fortes, par mail ou sur les réseaux sociaux. Pour lui écrire : https://contact.ecologique-solidaire.gouv.fr