
ANIMAUX & CULTURE
Les animaux sauvages captifs de l'industrie du cinéma, de la pub et de la culture...

* Cette question a été administrée en ligne le 21 février 2022 sur le moteur de recherche Lilo.org à l’occasion de la Journée mondiale pour sauver les Ours. Sur une base de 2881 répondants, 78,3% sont Totalement d’accord, 12,7% Plutôt d’accord, 4,7% Pas du tout d’accord et 4,3% Plutôt pas d’accord.
Les animaux malades d’Hollywood…
On a tous un souvenir cinématographique avec un animal sauvage, que ce soit avec Cheetah, le chimpanzé compagnon de Tarzan, les oursons orphelins du film L’ours ou les tigres, héros du film Deux frères de Jean-Jacques Annaud… ou de très nombreux autres animaux stars qu’on a pu voir sur grand ou petit écran ces dernières décennies.
Et puis la société a évolué et on pense inévitablement aux bad buzz : à la pub Renault avec un dresseur d’ours, aux clips de Jul et de Wejdene avec un ours, à celui de Slimane avec un chimpanzé… à la marque Dodo qui shoote ses couettes avec un lionceau dessus pour vanter leur moelleux.
Alors que la LOI n¬∞ 2021-1539 du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes a fixé l’interdiction d’exploiter des animaux sauvages captifs dans les spectacles itinérants, mais aussi leur présentation en discothèque et lors d’émissions de variétés, de jeux et d’émissions autres que de fiction majoritairement réalisées en plateau, il reste possible de faire naître et de dresser des animaux sauvages pour les besoins du cinéma, des publicitaires ou autres activités plus ou moins artistiques.
Combien de temps pourra-t-on encore supporter qu’on nous vende du rêve sur fond d’exploitation des animaux sauvages ?
On condamne les animaux à une vie misérable pour notre divertissement…
Quelle est la qualité de vie des animaux exploités pour le cinéma, les tournages de clips, de publicités, les shootings photos ?
Des animaux sauvages captifs dans de nombreux documentaires et reportages !
Les productions cinématographiques ou télévisuelles sont ultra scénarisées et certains réalisateurs sont prêts à tout pour tourner la scène inscrite au scénario. Or, difficile (voire impossible !) d’obtenir certaines images dans la nature. Que ce soit pour de grosses productions cinématographiques comme pour des reportages télévisuels, la production fait appel à des dresseurs. Les scènes sont alors tournées en pleine nature ou sur fond vert, mais avec des animaux sauvages captifs. Vous pensez sûrement que ce procédé fait figure d’exception, et pour cause, même les plus attentifs des spectateurs auront du mal à les déceler au générique, puisque parfois il n’en est pas fait mention.
Au cinéma, on ne parle ni de dresseur, ni de dompteur, mais d’imprégnateur…
L’impreÃÅgnation permet aÃÄ l’animal de vivre sa vie sans crainte, de vaquer sans contrainte aÃÄ ses occupations en ignorant l’eÃÅquipe des cineÃÅastes tout proches, aÃÄ charge pour eux d’en mettre en images les plus beaux moments. Le jeune animal naiÃÇt avec la peur au ventre mais aussi avec un besoin vital de contact et de chaleur corporelle. L’enjeu, pour l’impreÃÅgnateur, est de deÃÅsamorcer au plus vite cette crainte atavique en prenant l’animal en charge aussitoÃÇt apreÃÄs sa naissance.
Une belle séquence de cinéma vaut-elle qu’on condamne des animaux sauvages à une vie en captivité ?
Agir avec le Ministère de la Culture ?
Nous pensons que le ministère de la Culture doit soutenir le développement de technologies innovantes et participer à la création d’une base de données (Motion Capture) des mouvements d’animaux sauvages, ce qui permettrait ensuite aux studios de les utiliser en créant leurs propres personnages.
Le public, de plus en plus soucieux du bien-être animal, ne tolèrera bientôt plus que des animaux sauvages naissent en captivité pour tourner dans des films, des clips ou des publicités. Il faut donc amorcer la transition au plus vite et qu’on ne permette pas que des animaux continuent d’être exploités lorsque la fin des animaux dans les cirques sera effective… c’est-à-dire dans sept ans.