
Consultations publiques (ouverture et fermeture de la chasse 2025-2026)
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Blaireaux dans l’Eure : face aux associations, le préfet renonce aux battues administratives
25 avril 2025Le blaireau, un allié méconnu de nos forêts
Le 15 mai, c’est la Journée mondiale des blaireaux ! L’occasion parfaite pour en apprendre plus sur cet animal fascinant et sur les actions menées pour le protéger.
Le blaireau vit en groupe familial et joue un rôle clé dans l’écosystème.
Omnivore, il aide à réguler les populations de rongeurs et d’insectes, contribuant ainsi à maintenir un équilibre naturel indispensable à la biodiversité et à la protection des cultures agricoles. Pourtant, malgré son importance écologique, il est encore victime d’une chasse cruelle et injustifiée.
Une espèce menacée par la chasse
Le blaireau peut être chassé à tir de mi-septembre à fin février. Il peut également être chassé dans son terrier du 15 septembre au 15 janvier, c’est ce qu’on appelle la vénerie sous terre ou le déterrage. Pire encore, certaines préfectures autorisent des périodes complémentaires de vénerie sous terre, qui permettent une ouverture anticipée de cette méthode de chasse dès le 15 mai, souvent sans justification solide. Bien qu’il ne soit pas classé parmi les ESOD (Espèces susceptibles d’occasionner des dégâts), de nombreuses préfectures le traitent comme tel, en autorisant des périodes complémentaires de vénerie sous terre sans justification.
C’est là qu’AVES (Agir pour le Vivant et les Espèces Sauvages) intervient !
La vénerie sous terre est une technique de chasse particulièrement cruelle : des chiens sont envoyés dans les terriers pour acculer les familles de blaireaux, tandis que les chasseurs creusent jusqu’à atteindre les animaux, les saisissent à l’aide de pinces et les sortent de force pour les tuer, souvent à l’arme blanche.
Pour justifier ces périodes complémentaires, les préfectures doivent prouver l’existence de dégâts significatifs sur l’agriculture ou les infrastructures, qu’il n’y a pas de méthode alternative à l’abattage et que la chasse ne nuira pas à l’espèce. Or, bien souvent, aucune donnée fiable n’est fournie : ni chiffrage des dégâts, ni estimation du nombre de blaireaux présents sur le territoire.
Ces périodes de chasse supplémentaires ont lieu alors que les blaireautins, bien que sevrés pour la majorité, restent dépendants de leur mère. Tous les scientifiques s’accordent à dire que le blaireau est un petit toute la première année de sa vie. Or, la reproduction du blaireau est déjà fragile : seule une femelle sur trois met bas chaque année et près de 60 % des jeunes n’atteignent pas leur première année. Selon le code de l’environnement (art. L. 424-10 du code de l’environnement), il est interdit de tuer les jeunes mammifères, dont le blaireau. Tout en bafouant la loi, cette chasse met donc en péril la survie de l’espèce !
AVES France en première ligne pour les défendre
AVES est une association nationale agréée au titre de la protection de l’environnement, dont le siège social est à Rouen. Notre association lutte activement contre ces périodes complémentaires illégales. Nous surveillons la publication des projets d’arrêtés, étudions les arguments des préfectures et incitons le grand public à participer au dialogue environnemental en répondant aux consultations publiques. Lorsque les arrêtés préfectoraux sont adoptés alors que nous avons la preuve de leur illégalité, nous lançons des recours administratifs. En 2023, nous avons remporté 100 % de nos recours, et en 2024, nous poursuivons notre engagement avec 95 % de victoires. Nos recours sont portés par Géo Avocats, un cabinet d’avocats spécialisés en droit de l’environnement, aujourd’hui référence en France sur ce sujet.
La petite équipe de bénévoles d’AVES France a rassemblé des données précieuses mettant en lumière le manque d’informations sur cette espèce détenues par les administrations départementales. Nous dénonçons également la connivence entre les administrations locales et les fédérations de chasse, et contestons la fiabilité des données utilisées pour justifier ces arrêtés, la majorité provenant des fédérations de chasses, et étant obtenues sans la moindre rigueur scientifique.
Un maillon clé de l’écosystème
Comme chaque espèce, le blaireau joue un rôle essentiel dans la régulation des populations animales et le maintien de la biodiversité. Protéger cet animal, c’est préserver l’équilibre de nos forêts.
Si vous aussi vous souhaitez agir, inscrivez-vous à notre newsletter pour être informés de nos actions et victoires. Vous pouvez également devenir adhérent d’AVES France pour seulement 1€ pour nous aider à renforcer nos actions sur le terrain et devant les tribunaux. Ensemble, faisons entendre la voix des blaireaux !
Jeudi 15 mai de 20h à 21h30 : apéro avec présentation des actions d’AVES France sur le blaireau, dans le cadre de la Journée mondiale des blaireaux :
- au siège de l’association, 68 E Sente de la Montagne à Rouen (inscription gratuite sur www.aves.asso.fr/jmblaireaux2025)
- en live sur nos réseaux sociaux