Après des siècles de persécutions qui ont menacé ses populations en Europe, le loup a été sauvé in extremis par une protection légale. D’ailleurs, voilà plus de trente ans que le loup est revenu naturellement en France, en provenance de pays voisins. Canis lupus a profité de la déprise agricole et de la bonne santé de quelques massifs forestiers pour recoloniser ses territoires.
Aujourd’hui, le loup est victime d’une vaste campagne de désinformation orchestrée par des syndicats agricoles puissants et certaines fédérations de chasse, qui l’accusent de s’attaquer au bétail et de décimer le grand gibier. Or, ce n’est pas en propageant de fausses informations que le problème des prédations sur les troupeaux seront réglés. Le loup a sa place en France et son retour est une bonne chose pour la biodiversité et pour les êtres humains, car il nous enseigne le partage et la cohabitation.
AVES France a toujours dénoncé les tirs autorisés par l’Etat, qui désorganisent les meutes et font croitre le nombre d’attaques, mais également le braconnage important et sous-estimé… La solution, c’est la protection des troupeaux. Nous avons les moyens techniques pour protéger les élevages et le devoir de réapprendre à vivre avec le sauvage. Notre association est d’ailleurs à la disposition des éleveurs, notamment en zone de plaine, qui souhaitent protéger leurs troupeaux. Les attaques ne sont pas une fatalité et la cohabitation est possible.

Éthologie du loup en matière de prédation
Cependant, le loup fréquente des territoires à forte activité pastorale. Lors des phases de dispersion, quand un loup quitte la meute et cherche un nouveau territoire, il s’attaque plus facilement aux animaux d’élevage qui sont des proies plus faciles et demandent moins d’efforts que les animaux sauvages, surtout lorsque les troupeaux ne sont pas protégés. Pour autant, une étude récente montre que dans la grande majorité des situations, les loups préfèrent se nourrir de proies sauvages, dès lors qu’elles sont disponibles, et ce même quand il y a du bétail domestique en abondance à proximité.
En France, 95 % des animaux domestiques consommés par le loup sont des ovins.
L’importance écologique du loup
Un article du média Rue89 portant pour titre Sans prédateurs, les cerfs mangent la forêt vosgienne, avec la complicité des chasseurs, affirme qu’ “en Alsace comme ailleurs en France, les cervidés sont de plus en plus nombreux et se nourrissent massivement des jeunes arbres, ne laissant plus le temps à la forêt de se régénérer. Les chasseurs refusent de réduire cette population et prennent position contre le loup, le prédateur naturel des cerfs”. Le retour du loup est pourtant une chance de rétablir des équilibres qui ont été perturbés par l’Homme. Malheureusement, certains groupes d’influence continuent de défendre leurs intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général.


Accompagner les éleveurs face au retour du loup en plaine
Il faut d’urgence réapprendre à vivre avec les animaux sauvages.
Un projet soutenu par 1% pour la planète et la fondation Nature & découvertes
Nous pensons plutôt qu’il faut, le plus rapidement possible, généraliser les moyens de protection partout où le loup est susceptible de revenir. D’autres pays ont montré que ces attaques n’étaient pas une fatalité. Avec des moyens de protection adaptés, il est tout à fait possible de limiter les attaques. Nous vous invitons à consulter notre projet (PDF), soutenu par plusieurs entreprises membre du 1% pour la planète, mais aussi par la Fondation Nature & découvertes.
Nous invitons les éleveurs (particuliers ou professionnels) qui souhaitent protéger leurs troupeaux en plaine dans les départements concernés par le retour du loup, à nous contacter via le formulaire ci-dessous.
Vidéo de Corentin Esmieu
Solliciter notre aide :
Sylvie CARDONA
Responsable du dossier Loup et du bureau local Nièvre
Je vis et travaille dans la Nièvre, en zone rurale, entourée de prés, de bois et d’animaux sauvages. L’endroit idéal pour observer et faire des affûts. J’aime et défends la nature et les animaux depuis que je suis enfant. J’ai été bénévole pour de nombreuses structures jusqu’à la création d’Aves France à laquelle je consacre pratiquement tout mon temps libre. Je me réserve tout de même du temps pour randonner à pied et travailler dans mon potager bio !
Deux thématiques me tiennent à c≈ìur, outre la faune sauvage de mon département : le loup et le bocage. Pour assurer diverses missions (animations public et scolaires, organisation de sorties en local, assurer une présence lors de réunions ‚Äì préfecture, Conseil départemental, etc.) et travailler correctement certains dossiers, j’ai besoin d’une petite équipe de bénévoles passionnés et motivés. Je lance donc un avis de recherche !
Me contacter par mail