Les ours des Poliakov, Bony et Glasha, ont été placés dans des refuges
30 novembre 2019AVES France attaque l’arrêté du préfet des Côtes-d’Armor pour protéger les blaireautins
7 janvier 2020Sur le projet d’arrêté portant expérimentation de diverses dispositions en matière de dérogations aux interdictions de destruction pouvant être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus)
Le seuil de viabilité démographique du loup, que le PNA « loup et activités d’élevage » a reconnu comme étant de 500 individus, a été atteint en 2019.
Ce qu’il faut retenir de ce projet d’arrêté :
Pour les tirs de prélèvement, les dispositifs de repérage utilisant la technologie d’amplification de lumière ou la détection thermique pourront être utilisés par les chasseurs habilités en l’absence d’un lieutenant de louveterie ou d’un agent de l’OFB
L’expérimentation sur le projet d’arrêté « plafond » qui définit la modalité de calcul du nombre de loups qui pourront être abattus, repose sur une augmentation du taux de prélèvement, porté à 17% pour 2020, au lieu de 10 % (article 5 point I).
Si le plafond ainsi déterminé était atteint avant le 31 décembre 2020, la possibilité d’aller jusqu’à un taux de 19 % est ouverte, afin de permettre la protection continue des troupeaux, en utilisant des tirs de défense (simple, mixte ou renforcée) ainsi que des tirs de prélèvement simple dans le cercle 0.
L’association AVES FRANCE se prononce contre cette expérimentation qui ne vise qu’à réduire drastiquement les effectifs du loup en France.
Ce seuil de loups à abattre, 19%, est énorme et met en péril l’avenir de l’espèce en France. On finirait par oublier que le loup est une espèce protégée !
Il n’y a toujours aucune conditionnalité mise en place sur la protection des troupeaux et les indemnisations (pire, on assiste à la mise en place de zones difficilement protégeables, qui peuvent donc recouvrir tout et n’importe quoi), tout comme il n’y a pas ou si peu de contrôles effectifs sur le terrain quant à la mise en place des moyens de protection. Placer un fil électrique dans les broussailles à 80 cm du sol n’est pas un moyen efficace de protéger un troupeau !
Nous déplorons également qu’un seul type de protection soit généralement envisagé par les éleveurs alors qu’il conviendrait de cumuler différents moyens, et notamment renforcer la présence humaine (berger, employé agricole) en appui à l’installation de clôtures ou la présence de chiens de protection.
Nous dénonçons également le fait que cette expérimentation soit programmée alors même que l’Administration n’est pas en mesure de fournir une étude scientifique et indépendante sur les conséquences des tirs sur le comportement des loups et notamment leurs méthodes d’attaques et de prédation puisque les tirs de “prélèvement” ne font pas baisser le taux de prédation.
Enfin, nous regrettons, depuis plusieurs années, que ces prélèvements soient décidés sans prendre en compte non seulement les morts accidentelles (collisions avec les voitures, etc.) mais aussi le taux de braconnage qui ne fait l’objet d’aucune étude, et pour cause !!
Cette expérimentation ne doit pas être mise en place, dites-non aux tirs de loups !