Avant-hier, la préfecture de Haute-Savoie, et alors même que le tribunal administratif n’a pas encore rendu sa décision, a fait cerner la zone par la gendarmerie (tiens, ça me rappelle la procédure utilisée pour les ZAD) pour pouvoir faire abattre, tranquillement, les 2/3 des bouquetins vivant sur le massif.
La raison invoquée n’est autre que la transmission de la brucellose aux troupeaux de caprins et d’ovins. Encore une fois, les éleveurs.
L’ironie de la chose, c’est que les éleveurs et quelques autres braves citoyens sont les premiers à pleurnicher pour dénoncer les sommes extravagantes dépensées pour la protection du loup, autre irréductible ennemi des éleveurs français. Et là, on assiste à une débauche de moyens (ça doit coûter, non ?) pour massacrer de paisibles bouquetins : gendarmerie, hélicoptères, et même tireurs d’élite ! Hé les gars, on est au Far-West !
Je vous invite à lire les arguments scientifiques de François Moutou contre cet abattage, dans cet article.
Dans mon précédent article sur le loup, j’évoquais l’ignorance et l’incompétence qui rongeaient nos institutions et l’appareil étatique. En voilà une illustration supplémentaire.