Des auxiliaires dans mon jardin (édition Terre Vivante)
8 mars 2015L’ours Bruno, 40 ans de vie en captivité au parc de Cavriglia en Italie
24 mars 2015Tout le monde ou presque connaît, au moins de nom, Pierre Athanaze. Il a été membre du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage et a siégé à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage pendant dix ans. Bénévole dans plusieurs associations de protection de la nature, Pierre a récemment été président de l’ASPAS, structure dans laquelle il a lancé le label « Réserves de vie sauvage ». L’association est aujourd’hui propriétaire de terrains exempts de toute chasse, pêche et exploitation forestière.
Dans cet ouvrage court mais intense – une centaine de pages que j’ai dévorées dans la journée – Pierre passe en revue les espèces qui ont disparu de notre territoire, ou dont les effectifs ont beaucoup souffert et qui ont désormais tendance à faire leur retour (loup, lynx, bison, esturgeon, phoques…). Retours naturels ou grâce à des renforcements de populations, ils ne sont pas toujours bien acceptés par la population. Pourtant, en s’appuyant sur des exemples d’autres pays, notamment en Europe et aux Etats-Unis, on comprend que le retour du sauvage n’est pas qu’une questions écologique, mais aussi économique.
Posant des questions justes sur l’intérêt de poursuivre une politique agricole basée sur la perfusion permanente des exploitations, ultra dépendantes des aides européennes, sur une politique de gestion de la forêt basée sur des données erronées, sur cette peur qu’ont les pouvoirs publics de voir une partie du territoire national redevenir sauvage quand tout prouve que nous aurions le meilleur à en tirer, ce livre fait réfléchir.
Et si, en France, on acceptait de remettre en question ce que l’on croit juste depuis des années, alors que le modèle s’écroule ? Et si l’on redonnait une place au sauvage ? Et si on commençait par le faire dans nos parcs nationaux, dans lesquels on chasse, on pêche, on coupe des arbres ? Et si ce retour du sauvage était la clef pour résoudre l’érosion de la biodiversité, le dérèglement climatique, la crise économique…
Et si… on essayait autre chose ?