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Il y a un certain nombre de livres qui traitent de la biodiversité au jardin, en incluant bien sûr, ces fameux auxiliaires. Ici, seuls ces derniers sont à l’honneur, du plus petit insecte au hérisson en passant par l’orvet ou la grenouille.
Ce qui m’a plu, c’est d’y trouver des informations qui sont rapidement survolées dans d’autres ouvrages, notamment sur les arthropodes, car la majorité de ces bestioles sont souvent inconnues du grand public. On ne soupçonne pas la grande diversité des amis du jardin. Ils sont bien plus nombreux que les hôtes indésirables.
L’autre mérite de ce guide, c’est d’avoir opté pour des méthodes douces et pacifiques : on ne vous conseillera pas de noyer des limaces ou de tuer des campagnols, le respect à toute créature vivante prime. On capture et on relâche très loin, voilà l’une des solutions. Autre information à méditer, les rares produits utilisés en bio peuvent être tout de même nocifs, comme la bouillie bordelaise. Moralité du livre : le jardinier ne doit quasiment pas intervenir.
Bien sûr, le jardinier n’est pas à l’abri d’une attaque en règle. Un Cerisier envahi de pucerons, par exemple, est un incident fréquent. On peut toujours traiter au purin d’ortie, ou se poser des questions, grâce à ce livre, car cette invasion de pucerons est révélatrice d’un déséquilibre dans le jardin. A vous de trouver ce qui cloche.
C’est comme avec les campagnols. La belette ou le renard sont vos alliés dans la mesure où ils chassent ces petits mammifères, mais pas facile d’inviter des bêtes qui sont pourchassées presque toute l’année par des fous furieux armés de fusils ! Heureusement, les rapaces aussi peuvent m’aider à limiter la présence des campagnols. Du côté des mammifères, pour favoriser leur présence, vous pouvez toujours planter une vraie haie naturelle (oubliez les espèces exotiques) qui offrira le gîte et le couvert à plusieurs espèces animales.
Les dernières pages du livre sont dédiées aux moyens d’attirer les auxiliaires au jardin. Construire des abris, des nichoirs, des abris pour insectes, planter les fleurs et végétaux qui attireront les pollinisateurs ou prédateurs, favoriser un coin de friche, ne rien ratisser en automne (et oui, laisser les feuilles mortes au sol, c’est bien !), pailler un maximum, laisser un petit tas de pierres ou des tuiles renversées… Evidemment, le maniaque du jardin propre et ordonné se refusera à ces aménagements, mais du coup, se privera de la présence de ces alliés qui l’auraient dispensé d’utiliser des produits nocifs pour la terre et pour sa santé !
A choisir, je préfère donc suivre les conseils des deux auteurs…