Communiqué CAP LOUP : CAP Loup reçu par le préfet coordinateur du Plan loup
22 janvier 2015J’installe une ruche dans mon jardin
15 février 2015…surtout quand une consultation publique fait clairement apparaître une majorité contre ces abattages !
Les représentants de l’Etat se foutent donc des citoyens ? Evidemment.
Il y a quelques semaines, on demandait partout sur le web une mobilisation exemplaire pour contrer un projet d’arrêté. Voir ici.
Mais rien à faire, Maître Goupil devra payer de sa personne pour le bien être public !
Les arguments présentés dans un document pour justifier cet arrêté sont assez comiques, et on rirait effectivement si la vie de tous ces renards n’était pas en jeu.
Dans sa note, la DDT rappelle que la grande majorité des avis exprimés reflètent une opposition au classement du renard en nuisible (notion par ailleurs totalement obsolète et dépourvue de sens mais qui a toujours cours en France…). L’argument majeur de la DDT est que la régulation du renard permettrait l’équilibre des écosystèmes. Le renard ne fait donc apparemment pas partie de la biodiversité !! En revanche, les poules ont cet honneur. Car toujours dans ce même paragraphe consacré à l’équilibre des écosystèmes, on peut lire que 18% des communes du département de l’Oise ont subi au moins une attaque de poulaillers par les renards en 2014 (sic). Un argument imparable, on en conviendra…
Dans le paragraphe « le suivi de la population de renards » on y apprend que l’influence du renard sur le petit gibier est très visible. Traduction, le renard est donc le concurrent des chasseurs, d’où la nécessité de le « réguler », terme adopté en remplacement de « détruire », jugé trop… explicite. Logique !
Et puis on passe, presque sans transition, à « la nécessité d’exercer une régulation sanitaire », autre argument-massue. Et alors là, on dresse la liste terrifiante de toutes les maladies susceptibles d’être véhiculées par le renard. Tout est bon à prendre ! J’y apprends au passage « qu’il est constaté une urbanisation progressive de l’espèce qui pourrait apporter en ville des maladies habituellement réservées aux zones rurales ». Je n’habite pas dans l’Oise, mais en pleine zone rurale, et merci, je me porte bien, malgré la présence des renards dans mon département. Cette phrase est écrite dans le but de flanquer la frousse aux citadins, c’est tout.
La plupart des maladies évoquées dans cette note sont transmissibles par d’autres animaux sauvages que le renard, et surtout par nos amis chiens et chats. Il faudrait donc éradiquer tout le monde pour préserver cette fameuse biodiversité à visage humain (Merci la Buvette !!).
Quant à l’échinococcose alvéolaire, qui est une maladie pouvant être mortelle, il est très facile de s’en protéger. Et puis comme il est bon de relativiser en toutes choses, n’oublions pas que le pourcentage de décès causés par cette maladie est infime, comparé à d’autres.
En résumé, rien, strictement rien, ne justifiait cette destruction, sauf à faire un cadeau de plus aux chasseurs, à ces gens atteints d’une maladie obsessionnelle qui consiste à vouloir tuer n’importe quelle bestiole, qu’elle soit sauvage ou domestique d’ailleurs. Les consultations publiques sur internet ne sont-elles donc qu’une vaste mascarade ? Certes. Puisque lâcheté rime avec incompétence, comme sur tant d’autres dossiers, dont celui de nos grands prédateurs.